L'histoire de la génétique à Gif-sur-Yvette
racontée par ses acteurs
 Le
campus de Gif au début des années
soixante. Au centre le bâtiment tout neuf de
l'Institut de
chimie des substances naturelles. En haut à droite
'l'ancienne
génétique' abrite le laboratoire
de
génétique des virus de P. L'Héritier
et celui de
génétique physiologique de B. Ephrussi (photo CNRS).
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En 1946, à l'instigation de
l'Institut de biologie physico-chimique et fort du soutien de la
fondation
Rockefeller,
le CNRS installe sur le campus de Gif s/ Yvette des laboratoires
destinés à la génétique expérimentale, à la biologie cellulaire et
moléculaire, des disciplines jusque là développées davantage à
l'étranger que dans notre pays. Aux côtés de leurs collègues de l
'Institut Pasteur, les chercheurs y ont assuré l'essor de ces nouvelles sciences de la vie.
Boris Ephrussi ('The CNRS laboratories at Gif sur Yvette', R. Burian & J. Gayon). Voir aussi :
Burian (R.), Gayon (J.), and Zallen (D.), "The Singular
Fate of Genetics in the History of French Biology, 1900-1940," J. Hist Biol. 21
(1988), '
Rencontre avec Boris Ephrussi, fondateur de la génétique en France' (Michel Sicard, HAL, 17.01.2023)
La génétique formelle (puis génétique des virus) de Philippe L'Héritier
La génétique des populations de Georges Teissier (N. Givernaud), 'Georges Teissier (1900 - 1972) and the Modern Synthesis in France' (L. Loison, Genetics, 10. 1. 2013, vol. 195, N° 2 295 - 302)
Madeleine Gans et la génétique de la drosophile (D. Cabet-Busson, C. Lamour-Isnard, O. Ozier-Kalegeropoulos) avec
Georges Prévost (J-C Gallen, F. Le Hégarat)
Piotr Slonimski et la génétique mitochondriale (E. Kulakowska, J.-F. Picard)
Dans les années 1960, la Délégation générale à la recherche
scientifique et technique préconise la transformation du laboratoire de
Boris Ephrussi en 'Centre de Génétique Moléculaire (CGM).
Claude Lévi, le directeur des Sciences de la vie au CNRS
organise le CGM en trois sections dont l'une dirigée par Piotr
Slonimski consacrée aux développements de la génétique mitochondriale
avec
Bernard Dujon.
Janine Beisson est responsable de la génétique structurale des paramécies et
Vittorio Luzzati de la biophysique des protéines et des lipides. Par la suite, le CGM a été dirigé par
Jean-Claude Mounolou qui avait isolé l'ADN mitochondrial de la levure, puis par
André Adoutte un spécialiste de la phylogenèse.